4 décembre 2017
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Adeline Arniac, « ‘I was simply obeying the law of the body’: Dispossession and Exposure of the Vulnerable Body in Harold Pinter’s A Kind of Alaska », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.3762
La pièce en un acte de Harold Pinter, A Kind of Alaska (1982), met en scène Deborah, une femme qui se réveille après vingt-neuf ans de coma, aux côtés de son médecin et de sa sœur. Sa présence sur scène pose inévitablement la question de la perception du corps malade : son corps est exposé, rendu audible et visible. Cette exposition frappe car elle révèle le corps dans toute sa matérialité, soulignant la dépossession causée par le manque de contrôle que nous avons sur nos propres corps, ainsi que notre assujettissement inévitable à la vieillesse et à la maladie éventuelle. Exposer la matérialité du corps devient donc une manière de révéler sa vulnérabilité, et nous rappelle que nous sommes tous potentiellement dépendants. Cet abandon forcé d’un contrôle total initie une réévaluation des notions d’exposition et de dépossession : l’exposition devient une manière nécessaire d’envisager la présence de l’autre, au-delà des tentatives de le/la comprendre à travers la langue ou la connaissance.