6 décembre 2018
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Laurent Mellet, « London Doubts: Wellsian Undersides and Undertones in Jonathan Coe’s Number 11 (2015) », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.5145
Il est étonnant de constater que le dernier roman en date de Coe fasse de si nombreuses allusions aux « romances scientifiques » de H. G. Wells. Cet article se penche sur ce que Number 11 doit aux paysages urbains dystopiques et au Londres souterrain imaginés par Wells dans The Time Machine (1896) et The War of the Worlds (1898). L’autre influence évidente de Wells touche au surnaturel. Cette intertextualité est au cœur de l’écriture de Londres mais aussi de la texture narrative du roman, et ces paysages urbains littéraires permettent de redéfinir l’identité de la fiction contemporaine. Cet article montre que de tels sous-textes et de telles résonances offrent à Coe la possibilité de réinventer sa propre esthétique satirique et d’imaginer de nouvelles modalités politiques du récit, dans lesquelles les doutes et l’anxiété propres à l’époque et à la littérature édouardiennes jouent un rôle important. Y a-t-il alors ici un exemple d’approche et d’écriture « métamodernistes » de l’Angleterre, de ses topographies et de son histoire littéraire ?