26 novembre 2019
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Catherine Lanone, « Rethinking Relationality: E.M. Forster’s Commitment to Democracy », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.7637
Alors que dans ses émissions de la BBC, E. M. Forster avait pourfendu le fascisme, il n’accorda en 1951 qu’un double et non un triple hourrah à la démocratie. Cet article s’attache à définir cette réticence, non comme un détail mais comme le symptôme d’une réflexion de longue haleine interrogeant le concept-même de démocratie. Dès 1910 par exemple, Howards End explore le bien commun, en faisant du concert un lieu exposant le partage culturel potentiel, mais aussi les failles de la démocratie, la précarité, et le contrôle de l’immobilier permettant de coloniser ville et campagne. Dans les années 1930, Forster se tourna vers la mise en scène d’une communauté, appelant à préserver le non-humain et lire les paradigmes historiques. La guerre, si elle suscita la hantise de la contamination fasciste, sembla offrir simultanément un renouveau du commun, qu’il s’agisse de la radio ou des concerts rituels de la National Gallery. Mais lorsqu’après le Blitz une ville nouvelle vint s’implanter dans des lieux qui lui étaient chers, Forster se trouva déchiré entre ses deux conceptions de la démocratie.