21 avril 2020
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Isabelle Roblin, « Alison Case’s Nelly Dean (2016): An Exceptional Neo-Victorian Novel? », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.8399
Nelly Dean d’Alison Case semble être une exception parmi les nombreuses ré-écritures contemporaines de l’unique roman d’Emily Brontë, Wuthering Heights. L’hypotexte et l’hypertexte ont la même narratrice principale, Nelly Dean qui, dans la version contemporaine, raconte à Mr Lockwood non seulement l’histoire qu’elle lui avait rapportée mais aussi l’histoire qu’elle avait occultée. Ce pourrait être un roman néo-Victorien typique qui cherche à combler les vides narratifs du roman originel, en se concentrant sur Heathcliff et Cathy, les principaux protagonistes. Cependant, ce n’est pas le cas : c’est un cas vraiment unique dans son ex-centricité puisque Nelly Dean se focalise sur… Nelly Dean. Même si de sombres secrets familiaux sont révélés, et si la sexualité et l’inceste sont évoqués (ce qui renforce la contemporanéité du roman), ces secrets ne sont pas ceux auxquels les lecteurs de fictions néo-Victoriennes s’attendent. Après un bref récapitulatif des caractéristiques habituelles de la fiction néo-Victorienne, j’analyserai ce qui fait de Nelly Dean un roman vraiment exceptionnel dans ce sous-genre, au moins pour le moment, puisqu’il peut éventuellement annoncer une nouvelle tendance dans la fiction néo-victorienne.