21 avril 2020
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Christian Gutleben, « Glorious Bastards: The Praise of Impurity in E.M. Forster’s Howards End », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.8801
Howards End est manifestement construit de manière à mettre en lumière une sorte d’épilogue dans lequel le futur de la demeure typiquement anglaise dépend du fils de Helen Schlegel et de Leonard Bast, un bâtard de nom et de condition, dont l’importance peut être décelée dans le choix de son lieu de naissance juste au milieu de la maison symétrique. Une telle importance téléologique accordée à la figure du bâtard semble inviter une reconsidération des choix esthétiques et axiologiques. L’ironie avec laquelle est traitée la pureté de l’anglicité ainsi que l’hétérogénéité des explorations génériques deviennent alors flagrantes. C’est donc une véritable esthétique de l’impureté qui est mise en œuvre et en évidence dans le roman social de Forster dans lequel la figure du bâtard permet une réconciliation des contradictions et des paradoxes de l’Angleterre édouardienne. Si ce roman peut être considéré comme moderne, c’est donc grâce à son éloge de la bâtardise comme principe esthétique et idéologique, un éloge qui signale une rupture marquée avec l’héritage victorien.