21 avril 2020
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Marie Allègre, « ‘Psychoanalytic Receptions of Woolf’s Vision of Androgyny: Feminist Uses of Ambivalence?’ », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.9137
L’androgynie chez Woolf est-elle une figure ‘féministe’ ? L’ambivalence qui la caractérise tient notamment à la difficulté à la définir. Quel discours porte-t-elle sur les relations entre ce que l’on nomme’féminin’ et ‘masculin’ ? Si certains y voient une dissolution de la perspective d’une femme dans une prétendue universalité/neutralité/objectivité masquant à peine une vision patriarcale sous-jacente, d’autres lisent cette androgynie comme une irrésolution créative qui prend acte du caractère matriciel de l’écriture oxymorique woolfienne. Les critiques psychanalytiques tendent à la percevoir, non comme une combinaison du ‘féminin’ et du ‘masculin’, mais comme une dialectique, un jeu perpétuel entre des postions radicalement contextuelles et sans immanence aucune. L’irréductibilité de l’écriture woolfienne s’apparente à une réserve éthique contre tout discours du maître ; elle serait une forme de Lacanisme avant la lettre, une métaphore du pas-tout subvertissant tout appareil conceptuel systématique.