21 avril 2020
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Claire Davison, « Non-census feminism?—Ethel Smyth, Virginia Woolf and the ‘Burning of Votes Boats, etc.’ », Études britanniques contemporaines, ID : 10.4000/ebc.9281
C’est par le biais de l’amitié complexe et collaborative entre Virginia Woolf et la compositrice Ethel Smyth que ce chapitre revisite une charnière essentielle dans l’histoire du féminisme britannique—la période entre les guerres, après l’obtention du droit de vote pour les femmes (1918/1928), mais avant la supposée ‘deuxième vague féministe’ des années 1960. C’est dans cet interstice que l’on écoute les nouvelles inflexions féministes et militantes dans l’œuvre de Smyth, et leurs résonances profondes dans l’œuvre woolfienne (lettres, essais, et entretiens radiophoniques). Sont ainsi mises à jour à la fois la richesse politique et poétique de la postérité féministe, et une manière précise dont les méthodes iconoclastes et incendiaires des suffragettes ont été reprises pour dénoncer le nouvel arsenal du patriarcat aux années 1930, notamment quand leur mode de combat a été repris et retouchées par Woolf dans Three Guineas pour dénoncer publiquement le pacte insidieux entre fascisme, domesticité et instinct guerrier.