4 décembre 2018
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Jean-Claude Mühlethaler, « Sagesse proverbiale à l’usage d’une cour : le cheval de Jeunesse, le rocher de Fortune », Études de lettres, ID : 10.4000/edl.1380
Dans la salle dite « des conférences » du château Saint-Maire se trouve une peinture qui n’a guère retenu l’attention des spécialistes. On y voit une femme nue, les cheveux au vent, assise sur un cheval fou en train de galoper vers le rocher de Fortune, ainsi que le précise le quatrain qui accompagne la représentation. Or, un dessin du magnifique recueil (BnF, fr. 24461) commandité par la puissante famille des Robertet, dont les membres ont servi les ducs de Bourbon et le roi de France, offre le pendant exact de la peinture voulue par Aymon de Montfalcon. Une lecture croisée des deux témoins permet d’en dégager les enjeux idéologiques convergents et d’établir, en élargissant l’enquête, des liens que le prince-évêque de Lausanne entretenait avec d’autres foyers culturels. Un esprit d’époque, celui d’une élite entre Moyen Âge et Renaissance, flotte au château Saint-Maire de Lausanne.