2010
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Pierre Voelke, « Comment représenter l'antique : de l'Antigone de l'Odéon aux Electre d'Antoine Vitez », Serveur académique Lausannois, ID : 10.4000/edl.404
Que faire de l'antiquité de la tragédie grecque et de la distance temporelle qui nous sépare d'elle lorsqu'on la met en scène ? L'article explore quelques réponses apportées à cette question, à partir de la mise en scène de l'Antigone de Sophocle sur la scène de l'Odéon, en 1844. Sont prises en compte la volonté de restituer l'étrangeté de la tragédie grecque, à l'oeuvre dans les mises en scène du Groupe de théâtre antique de la Sorbonne et dans l'Orestie de Jean-Louis Barrault, ou à l'inverse la volonté d'actualisation dont témoignent les Troyennes de Sartre. L'essentiel de l'analyse porte sur les trois mises en scène de l'Electre de Sophocle par Antoine Vitez et sur le projet qui les soustend : à savoir, dépasser l'opposition entre éloignement et actualisation, pour tenter de prendre en charge l'épaisseur du temps, avec ses différentes strates, qui s'est écoulé entre la tragédie grecque et nous.