20 février 2019
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Florian Siegl, « Reflections on Linguistic Fieldwork Within Moribund Speech Communities », Études finno-ougriennes, ID : 10.4000/efo.7615
Alors que les linguistes de terrain ont tendance à être une minorité dans leur discipline, ceux qui font leurs terrains parmi les derniers locuteurs de langues sous-étudiées, sous-documentées, voire non documentées sont encore une minorité de la minorité. Même si un certain nombre de manuels de terrain ont été publiés dans les dernières décennies, la perspective du terrain dans des situations sociolinguistiques extrêmes comme c’est le cas parmi les derniers locuteurs d’une langue est en général sous-représenté dans la littérature existante. C’est cette perspective qui fait l’objet du présent article à partir d’une expérience personnelle d’un travail sur le terrain, ainsi que de consultations sur des langues aussi diverses que le dolgane et le touvinien (toutes deux turciques), le nénetse de la toundra parlé dans le Tajmyr (une langue samoyède, ouralienne) ainsi que le meithei (langue sino-tibétaine) et le youkaghir de la toundra (isolat). L’un des principaux objectifs de cet article est de montrer que la notion de langues en danger extrême ne recouvre jamais les mêmes paramètres, chaque site est unique, et travailler avec les derniers locuteurs d’une langue dans des pays différents peut signifier des activités fort différentes et présenter des défis fort divers – ce qui fonctionne sur un site x peut ne pas fonctionner sur un site y et vice-versa.