20 février 2019
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Svetlana Russkikh, « Le sorcier, l’espion et le chercheur », Études finno-ougriennes, ID : 10.4000/efo.8963
Dans cet article, j’aborde certaines difficultés rencontrées par le chercheur de terrain en Oudmourtie en rapport avec deux phénomènes qui génèrent de la méfiance : la sorcellerie et l’espionnage. Je montre que ces phénomènes se fondent sur des croyances ancrées dans le quotidien des habitants de l’Oudmourtie, et je souligne en quoi ils interfèrent avec le travail du chercheur. Puis, j’avance l’hypothèse selon laquelle les figures négatives du sorcier et de l’espion sont deux manifestations d’une même représentation. Enfin, je développe un parallèle entre ces deux figures et le statut du chercheur. Je propose ici que les soupçons de sorcellerie ou d’espionnage à l’égard de celui‑ci sont dus à des ressemblances structurelles avec le sorcier et l’espion.