Fragilités contemporaines et trauma colonial. Le réalisme magique pour dire les vulnérabilités sociales dans Cent vies et des poussières de Gisèle Pineau

Fiche du document

Date

21 septembre 2020

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

ELFe XX-XXI

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2257-5529

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2262-3450

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Marion Labourey, « Fragilités contemporaines et trauma colonial. Le réalisme magique pour dire les vulnérabilités sociales dans Cent vies et des poussières de Gisèle Pineau », ELFe XX-XXI, ID : 10.4000/elfe.2772


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article s’interroge sur la manière dont le réalisme magique permet d’aborder les vulnérabilités à la fois individuelles et collectives dans le roman Cent vies et des poussières de Gisèle Pineau. Elle reprend en l’infléchissant cette esthétique qui se fonde sur le point de vue de populations dominées sur le continent américain, et qui a donc été régulièrement utilisée dans une perspective de résistance par les auteurs caribéens depuis le milieu du xxe siècle. En prenant en compte les interrogations sur le surnaturel des habitants d’un quartier guadeloupéen défavorisé confrontés aux fantômes d’esclaves marrons assassinés par les maîtres dans la première moitié du xixe siècle, Gisèle Pineau contribue à l’interrogation de l’identité dans un contre-récit historique reliant vulnérabilités de la société guadeloupéenne contemporaine et trauma colonial. En mettant en perspective les difficultés sociales actuelles et en interrogeant conjointement la mémoire de l’époque coloniale, le récit magico-réaliste articule de manière spécifique politique et éthique, et explore l’équilibre entre dénonciation et empathie.

This article examines how magical realism approaches vulnerabilities both at an individual and at a collective level in the novel Cent vies et des poussières by Gisèle Pineau. The author uses a specific form of magical realism, which is based on the point of view of dominated populations of the American continent, and has often been a tool of resistance for the Caribbean authors since the 1940s : she chooses to put the emphasis on the questioning of the supernatural by the inhabitants of a Guadeloupean ghetto confronted with the ghosts of runaway slaves murdered by their masters during the first half of the 19th century. Thus, Gisèle Pineau contributes to the reflection about identity in a historical counter-narrative which strongly connects the contemporary vulnerabilities of the Guadeloupean society and colonial trauma. By questioning both the contemporary social issues and the colonial memory, the magical realist novel explores the balance between ethics and politics, between political commitment and empathy.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en