16 octobre 2021
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Guillaume Bridet, « La disparition : un mode d’action politique contemporain ? (Étude de trois romans de Philippe Ségur, Philippe Vasset et Jérôme Leroy) », ELFe XX-XXI, ID : 10.4000/elfe.3285
Dans un essai paru en 2015 et intitulé Désirs de disparaître, Dominique Rabaté étudie le motif de la disparition dans le roman français contemporain à partir d’un corpus étendu sur une trentaine d’années, de 1986 à 2013. Le but du présent article n’est pas simplement de procéder à un prolongement chronologique de l’exemplification mais de compléter le propos du critique en le déplaçant quelque peu. Les trois romans envisagés, La Conjuration (2013) de Philippe Vasset, Un peu tard dans la saison (2017) de Jérôme Leroy et Le Chien rouge (2018) de Philippe Ségur, apportent en effet une inflexion nouvelle au motif de la disparition, dans la mesure où, loin de le réduire à une insubordination, voire à une révolte, strictement individuelle, ils le dotent d’une dimension collective et le constituent en mode d’action politique.