16 octobre 2021
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Maud Lecacheur, « « Écrivain public » : une posture pour la littérature française contemporaine ? Modalités et enjeux des collectes de témoignages », ELFe XX-XXI, ID : 10.4000/elfe.3400
Dans le sillage de Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature (2015), de nombreux auteurs français contemporains explorent une littérature documentaire qui s’appuie sur la collecte de témoignages. De Mémoires de l’Enclave de Jean-Paul Goux (1986) à L’Âge de la première passe d’Arno Bertina (2020), en passant par la trilogie rwandaise de Jean Hatzfeld, Daewoo de François Bon, les récits d’Olivia Rosenthal et les recueils d’ « histoires vraies » de François Beaune, la littérature française contemporaine s’écrit à partir de la parole de l’autre, s’interroge sur les enjeux éthiques, esthétiques et politiques de la parole déléguée. Il s’agit ici de déplier les modalités de ces pratiques, qui dessinent les contours d’une posture d’ « écrivain public » : en recueillant des témoignages, la littérature contemporaine renouvelle à la fois les modes d’inscription de l’écrivain dans l’espace public et la possibilité pour l’écrivain de parler pour autrui.