Les temps de l’apocalypse parisienne de 1871

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18 octobre 2015

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Éric Fournier, « Les temps de l’apocalypse parisienne de 1871 », Écrire l’histoire, ID : 10.4000/elh.616


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Les récits versaillais de la Commune de 1871 mobilisent les motifs et les trames apocalyptiques. L’insurrection est décrite comme une catastrophe inouïe, à l’égal de l’Apocalypse, événement par définition unique. L’incendie de Paris, inédit dans l’histoire des révolutions parisiennes, fait écho aux images bibliques, et nombre de témoins versaillais admettent avoir été saisis d’un bref vertige apocalyptique pendant la Semaine sanglante. Mais ces récits font aussi preuve d’une réelle capacité d’invention. L’usage du motif apocalyptique réside ici dans sa capacité à ne pas clore un cycle mais à conjurer la fin de l’histoire, à souligner la force de Paris et de son « mythe ». L’apocalypse imaginée et conjurée de 1871, contrairement à l’aphorisme de Malraux, « a un futur » : celui de la modernité parisienne.

The Versailles accounts of the 1871 Commune joined together the apocalyptic motifs and frameworks. The insurrection is described as an unprecedented catastrophe, equal to the Apocalypse, an event which is, by definition, unique. The Paris fire, something which had never happened before in the history of Parisian revolutions, echoed biblical images, and a number of witnesses in Versailles admitted to having been seized with a brief apocalyptic vertigo during the Bloody Week. These narratives, however, were also proof of a genuine capacity for invention. The use of apocalyptic motifs resides, in this case, in a capacity, not to conclude a cycle but to conjure up the end of history, to emphasize the force of Paris and the ‘myth’ that it was. The imagined and conjured up apocalypse of 1871, contrary to the Malraux’s aphorism, ‘has a future’: that of Parisian modernity.

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