Sharjah, la discrète (ou l’austérité au service du progrès)

Résumé Fr En

La ville de Sharjah, partie de la vaste agglomération côtière dominée par Dubaï, est en même temps la capitale d’un émirat composé d’éléments divers, hérités d’un passé glorieux, bien qu’elle semble aujourd’hui reléguée dans l’ombre de sa dynamique voisine. Comme dans l’ensemble des États du Golfe, l’étude de l’évolution des sociétés et des espaces urbains peut être facilitée par le recours à la lecture de la presse. Celle-ci révèle, au travers des faits divers, les ressorts de la vie quotidienne de la cité ; elle est aussi un outil de communication pour les autorités qui y déclinent leurs réalisations et leurs ambitions. Sharjah apparaît ainsi comme en quête d’une identité distincte, voire opposée à Dubaï, par le primat donné à l’éducation, à la culture et aux arts, par l’attachement aux racines arabes et musulmanes, et par le souci d’une bonne gouvernance. En témoigne l’attention accordée à la promotion des femmes ainsi qu’à la protection de l’environnement et à la nature.

The city of Sharjah, part of the vast coastal urban area led by Dubai, is also the capital city of an emirate built up from various pieces, inherited from a glorious past, while it seems nowadays relegated in the shadow of its dynamic neighbor. As in all Gulf States, the study of the changes in urban societies and spaces can be facilitated by press reading. It reveals, through the local news, the framework of daily life of the city; local press is also a communication tool for the authorities who use it to dispatch their achievements as well as their ambitions. Sharjah appears thus as attempting to preserve an identity, distinct, even opposed to that of Dubai, through the primacy granted to education, culture and arts, the abiding by its Arab and Islamic roots, and the commitment to good governance. Testimony to it is borne by the care granted to the promotion of women as to the protection of environment and nature.