‘Remote’ areas and minoritized spatial orders at the Russia – Mongolia border

Fiche du document

Date

9 septembre 2015

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0766-5075

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2101-0013

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Caroline Humphrey, « ‘Remote’ areas and minoritized spatial orders at the Russia – Mongolia border », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, ID : 10.4000/emscat.2542


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

The article first outlines how ‘remoteness’ was conceived and constructed during the Soviet and post-Soviet periods in Russia. Using the ideas of the social geographer Boris Rodoman, it argues that centric structures of power, communications and state provision created scalar zones of non-development and isolation at borders between internal administrative regions. In post-Soviet times this structure continued, but according to Vladimir Kagansky it has been disturbed by recent ‘spontaneous transformations’ whereby state international borders are becoming areas of contact and enterprise, rather than isolation. The paper suggests to the contrary that, with the increasing centralisation of the Putin era, Kagansky’s theory has not been realised on the Russia-Mongolia-China border, and that the reduction of border crossing points in fact deepen the residents’ sense of being situated ‘at a dead end’. However, the indigenous people living in border zones, notably the Buryat, operate not only with these state-constructed geographies, but also with their own quite different spatial concepts. These are so much the converse to the Russian that they can be seen as a distinctive minoritized vision. The Buryat ideas and ritual practices reach across political boundaries. In effect they create a subtle challenge to the spatiality of the Russian state. It is argued that roads in this situation become particularly concentrated vectors of contradictory values.

L’article décrit d’abord comment « l’éloignement » a été conçu et construit pendant les périodes soviétique et post-soviétique en Russie. En utilisant les idées du géographe social Boris Rodoman, il fait valoir que les structures centralisées du pouvoir, les communications et l’approvisionnement d’Etat créent des zones scalaires de sous-développement et d’isolement aux limites des régions administratives internes. Bien que cette structure se soit maintenue au cours de la période post-soviétique, elle a, selon Vladimir Kagansky, été remise en cause par les récentes « transformations spontanées » par lesquelles les frontières internationales deviennent des zones de contact et d’entreprise, plutôt que d’isolement. L’article suggère au contraire que, avec la centralisation croissante de l’ère Poutine, la théorie de Kagansky ne s’est pas vérifiée sur la frontière Russie-Mongolie-Chine, et que la réduction du nombre de points de passage de la frontière a en réalité contribué à approfondir le sentiment des habitants de se trouver dans une « impasse ». Cependant, les populations autochtones vivant dans les zones frontalières, notamment les Bouriates, utilisent non seulement ces géographies construites par l’État, mais aussi leurs propres concepts spatiaux, très différents. Ces derniers sont si opposés aux concepts russes, qu’ils peuvent être considérés comme une vision minorisée spécifique. Les idées bouriates et les pratiques rituelles dépassent les frontières politiques. De fait, elles opposent un défi subtil à la spatialité de l’État russe. Dans cette situation, les routes deviennent des vecteurs particulièrement concentrés de valeurs contradictoires.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en