30 juin 2018
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2262-7340
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2552-0741
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Delphine Henri, « La production textile à Tours aux XVe et XVIe siècles : approche archéologique », e-Phaïstos, ID : 10.4000/ephaistos.3048
La découverte à Tours de plus de six mille fragments de textiles dans la même fosse, à l’extérieur du rempart qui longe la berge de la Loire (site 69 « place Anatole France »), a permis d’étudier tout le processus du travail textile, du fil au rejet. La quasi-totalité des éléments examinés sont en drap de laine, grande industrie en Europe aux 15e–16e siècles. Tout comme pour les soieries, moins bien conservées, l’étude s’est attachée à déterminer s’il s’agit de produits tourangeaux. Le traitement des draps de laine, augmentant leur résistance, a permis l’observation des formes, dont quelques pièces de vêtements isolées. Les pièces vestimentaires ont été découpées pour produire lacets et chausses avec une fréquence qui incite à voir dans le rejet la vidange d’un atelier de fripier. Ce corpus et l’analyse de chartes concernant la ville de Tours ouvrent un aperçu de la vie quotidienne dans une capitale de la fin du Moyen Âge, où les habitants relativement fortunés sont vêtus de bon drap et, malgré l’interdiction, de vêtements et accessoires de soie.