Social-spatial dynamics of workers in the Lorraine Region (France) in view of Luxembourg cross-border metropolisation

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13 novembre 2021

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Jianyu Chen et al., « Social-spatial dynamics of workers in the Lorraine Region (France) in view of Luxembourg cross-border metropolisation », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.12207


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Résumé En Fr

Since most research on economic metropolisation has until now concentrated on "high added value" workers on both sides of the border, little place is left for analysis either of the less valued categories in the process of metropolisation, or of the diversity of jobs within the regional labour markets. What, then, is the position of less favoured social categories in the evolution of cross-border metropolises over the last decades, when compared with managers or other liberal professions? To answer this question, a case study is carried out here on the cross-border commuters in the Lorraine Region (France), who participate in great numbers in the metropolisation of Luxembourg, by comparing them to those who work in France. The objective of this article is to give an account of the spatiotemporal evolution of the principal social classes among the cross-border commuters, based on the French population censuses. These databases, from 1968 to the present day, are comparable both in the time and space. The results confirm that a cross-border metropolis of Luxembourg has been formed, notably since the 1990s, by a substantial increase of highly qualified cross-border commuters, as well as by an augmentation of the less qualified workforce during this period: thus, in the Region of Lorraine, even in 2013, the share of the cross-border working class (commuting to Luxembourg) remains greater than that of the working class within France. Moreover, complex links exist in the phenomenon of metropolisation between historical social segregations and specifically metropolitan segregations in terms of the socio-spatial organisation of the territory in question: for example, the secondary urban centres of the French metropolitan area, such as Thionville or Metz, serve as a residential reservoir for the most highly qualified cross-border commuters, especially when this type of workforce has already been observed in these agglomerations in the past. Primary results point to the need to learn more about the conditions of different residential trajectories, as well as about the social status of different workforces on each side of the border.

La majorité des recherches sur la métropolisation économique s’étant jusqu’alors concentrée sur les actifs « à forte valeur ajoutée » de part et d’autre des frontières, peu de place est laissée à l’analyse des catégories que le processus de métropolisation valorise moins et à la diversité des emplois au sein des marchés régionaux de main-d’œuvre. Or que ce soit par rapport aux cadres ou autres professions libérales, quelle est la place des catégories moins favorisées dans l’évolution de la métropolisation transfrontalière durant les dernières décennies ? Pour y répondre, nous étudions le cas des frontaliers de Lorraine qui participent massivement à la métropolisation de Luxembourg, tout en les comparant aux autres actifs lorrains travaillant en France. L’objectif de cet article est ainsi de rendre compte de l’évolution spatio-temporelle de ces principales classes sociales à partir des recensements français de population, depuis 1968 jusqu’à nos jours, ces bases de données étant à la fois comparables dans le temps et dans l’espace. Les résultats confirment une métropolisation transfrontalière luxembourgeoise, notamment depuis les années 1990, par l’augmentation substantielle de frontaliers qualifiés, tout en laissant également les classes moins qualifiées croître durant cette période : ainsi, la part des ouvriers lorrains travaillant au Luxembourg reste plus forte que celle des ouvriers lorrains non-frontaliers, encore en 2013. Par ailleurs, il existe des liens complexes entre les ségrégations sociales antérieures au phénomène de métropolisation et les ségrégations spécifiquement métropolitaines au niveau de l’organisation socio-spatiale du territoire considéré : par exemple, les centres urbains secondaires de l’aire métropolitaine française, comme Thionville ou Metz, ont un rôle de réservoir résidentiel des frontaliers les plus qualifiés surtout si par le passé ces agglomérations connaissaient déjà la présence de ce type de population active. Ces premiers résultats supposent à la fois de se pencher davantage sur la compréhension des conditions de ces trajectoires résidentielles, de même que sur les conditions sociales de l’activité professionnelle d’un côté comme de l’autre de la frontière.

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