1 février 2011
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0755-7809
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2104-3752
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Aurélien Dasre et al., « Sélectivité migratoire des populations selon leur âge et concentrations socio-spatiales », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.3567
Associés aux destins sociaux, les facteurs à l’origine des migrations internes influant sur les pyramides locales des âges, participent à la constitution des concentrations socio-spatiales. Il existe donc de ce fait une relation entre la sélection migratoire des populations selon leur âge et la répartition spatiale des différentes catégories sociales. Les mobilités résidentielles des jeunes adultes liées aux études supérieures puis à l’insertion professionnelle des diplômés sont, sur ce plan, les plus déterminantes. Les migrations associées à la constitution de la famille ont un effet plus modeste sur les concentrations socio-spatiales, sauf dans la petite portion de l’espace périurbain dont le parc de logements est le plus spécialisé et composé presque exclusivement de maisons individuelles habitées par leurs propriétaires. La répartition territoriale des différentes catégories sociales résultant de ces flux migratoires internes est modulée par le chômage, notamment féminin, pour conduire à d’importantes inégalités spatiales de revenu. Les facteurs de la sélection migratoire des populations selon leur âge n’expliquent néanmoins pas la totalité des concentrations socio-spatiales. En effet, les territoires dont la structure par âge est la moins déformée par les migrations se caractérisent par une surreprésentation de l’habitat social, qui en milieu urbain, est à l’origine de certaines formes de concentrations socio-spatiale.