La petite ville touristique : espace de cohabitation ou espace en temps partagé ? L’exemple de Sarlat (Dordogne)

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4 juillet 2019

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Annie Ouellet, « La petite ville touristique : espace de cohabitation ou espace en temps partagé ? L’exemple de Sarlat (Dordogne) », Espace populations sociétés, ID : 10.4000/eps.8647


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Cet article vise à explorer la question du partage de l’espace et du temps dans les villes touristiques. À travers l’exemple de la petite ville touristique de Sarlat (Dordogne) nous avons cherché à vérifier si cet espace en partage relevait d’une réelle cohabitation ou de l’utilisation partagée, mais asynchrone, d’un même espace. Un travail d’enquête, croisant entre autres l’observation non participante et des entretiens, a permis de mettre en évidence le fonctionnement de cette petite ville touristique dans ses dimensions spatiales et temporelles. Les résultats montrent que les pratiques des différents individus l’investissant (touristes, résidents permanents, travailleurs saisonniers, artistes de rue) ne permettent que difficilement la cohabitation. Surtout, la présence des touristes engendre des recompositions spatio-temporelles des pratiques habitantes. Les pratiques des résidents s’inscrivent « en creux » par rapport à celles des touristes, et ce, dans le temps et dans l’espace. De plus, alors que certains résidents permanents affirment devoir « fuir la ville » durant la haute saison touristique, les travailleurs impliqués dans l’activité touristique doivent quant à eux partager l’espace avec les touristes, sans possibilité de fuite. Par définition, les travailleurs saisonniers du tourisme sont présents dans les mêmes lieux et aux mêmes moments que les touristes. De fait, alors que les pratiques des résidents en saison estivale sont plutôt marquées par des stratégies d’évitement, celles des « saisonniers » et des artistes de rue se caractérisent par une appropriation et un marquage de l’espace, visant à ménager des lieux d’« entre-soi ».

This article aims to explore the issue of space and time sharing in tourist cities. Through the example of the small tourist city of Sarlat (Dordogne) we sought to verify whether this shared space is a real cohabitation or shared but asynchronous use of the same space. Investigative work, intersecting non-participant observation and interviews, has highlighted the functioning of this small tourist city in its spatial and temporal dimensions. The results show that the practices of the various individuals who invest this city (tourists, permanent residents, seasonal workers, street artists) do not really allow cohabitation. Above all, the presence of tourists generates spatio-temporal recompositions of resident practices. Residents' practices fall within in response and are closely dependent on those of tourists. In addition, while some permanent residents say that they must "flee the city" during the high tourist season, the workers involved in tourism must share the space with the tourists, without the possibility of escape. By definition, seasonal tourism workers are present in the same places and at the same time as tourists. While residents’ practices in summer season are rather marked by avoidance strategies, those of the seasonal workers and street artists are characterized by appropriation and space marking, aiming to save places of "selfsegregation".

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