3 mai 2021
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Fabienne Duteil-Ogata, « Les pratiques funéraires contemporaines japonaises : quels lieux pour les morts et pour la mort au Japon ? », Essais, ID : 10.4000/essais.8635
Cet article propose d’examiner les lieux de sépulture et lieux cultuels destinés aux morts au Japon à partir des pratiques funéraires contemporaines afin de considérer les changements survenus depuis le début du XXIe siècle et poser la question d’une nouvelle ontologie du mort. S’appuyant sur plusieurs terrains ethnographiques réalisés en milieu urbain, principalement à Tôkyô, l’étude des nouvelles pratiques montre que l’espace social de la lignée ancestrale tend à s’élargir à des personnes sans lien de parenté, voire même aux animaux de compagnie alors que l’espace de la sépulture et l’espace cultuel, au contraire, tendent à prendre moins d’espace. En effet, les tombes traditionnellement liées au groupe domestique deviennent des tombes collectives, les cendres des morts sont dispersées dans la nature réduisant le défunt à un élément naturel ou bien encore les objets cinéraires (contenant des cendres ou fabriqués à base de cendres), concentrent dans un artefact portable et mobile le défunt. Assiste-t-on à un changement de paradigme, à une nouvelle ontologie du mort au Japon ?