Politiques publiques en matière d’environnement : de la gestion illusoire du risque à l’affrontement moral de la menace

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15 août 2014

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La biosphère comme support d’une vie humaine paisible est très malade. Les politiques publiques environnementales développées pour remédier au pro­blème prolongent l’illusion de notre maîtrise par une prétendue gestion du risque. L’omniprésence des analyses coûts/bénéfices accroît cet aveuglement jusqu’à l’hypocrisie d’une gouvernance par le risquequi n’assume aucune des externalités négatives induites. Maintes catastrophes environnementales étant en cours de réalisation, le langage du risque n’est plus pertinent. Il s’agit désormais d’affronter des menaces. Pour ce faire, il convient d’abord d’annoncer les menaces avec lucidité, c’est-à-dire en confessant notre finitude : nous ne les maîtriserons que médiocrement et aurons à trancher des dilemmes dont les solutions seront toujours violentes. Si l’idée d’un bien-vivre ensemble ou de dignité de la personne peut nous apaiser un peu, nous aurons néanmoins à choisir entre l’égalité universelle des hommes et notre mode de vie occidental non extensible à tous. Homo faber a déjà choisi… pratiquement.

The biosphere, as the support of a healthy human life, is very ill. With the so-called “risk management”, public environmental policies, conceived to solve this problem, (only) increase the illusion of our mastery. The omnipresence of the cost-benefit analysis increases our blindness to the point of a hypocritical “risk governance” that doesn’t account for the negative externalities induced. Speaking in terms of risk is no longer pertinent, as many environmental disasters are happening right now. We now have to face the threat. In order to achieve that, we should first acknowledge the threats with lucidity, which means by confessing our finitude : we can only handle them poorly and we will have to solve dilemmas whose solutions will always be violent. If we can find a little peace in the idea of living well together or in the human dignity, it doesn’t change the fact that we will have to choose between the universal human equality and our western lifestyle which is not extensible to everyone. Homo faber has already chosen… in fact.

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