30 juin 2020
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Stéphanie Tselouiko, « Notre terre vue du ciel », Revue d’ethnoécologie, ID : 10.4000/ethnoecologie.6072
Dans cet article je propose de mettre en évidence les mécanismes de transcription et de traduction d’un savoir territorial incorporé en mots et en symboles projetés sur des cartes et les nouveaux discours associés. Dans un premier temps, une analyse de la manière dont les Xikrin de la Terre Indigène Trincheira Bacajá (Pará, Brésil) entrent en relation avec leur monde forestier environnant, me permettra d’avancer que territorialité et apprentissage vont de pair avec la production de la socialité qui se concrétise dans le déplacement à travers la forêt et l’appropriation d’essences et d’espaces. Puis, dans un deuxième temps, je m’attacherai à montrer qu’un nouveau savoir, toujours ouvert, se créé à partir de la codification et de la transformation de la forêt en carte. Enfin, je montrerai comment sur la base de cette transformation, les processus relationnel et affectif qui définissent la territorialité, donnent lieu à une nouvelle conception du territoire, en tant qu’objet politique.