Maisons diasporas et maisons locales : mobilités haïtiennes et réseaux transnationaux

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31 octobre 2020

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maison diaspora maison locale mobilité Haïti diaspora home local home mobility Haiti


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Handerson Joseph, « Maisons diasporas et maisons locales : mobilités haïtiennes et réseaux transnationaux », Etnográfica, ID : 10.4000/etnografica.9566


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L’article a pour objectif d’analyser les rapports entre maisons et mobilités transnationales dans le monde social haïtien, ainsi que leurs modes de gouvernement. Il s’appuie sur des enquêtes ethnographiques prolongées, menées dans les villes de Fonds-des-Nègres, en Haïti et de Cayenne en Guyane française, permettant ainsi de suivre les trajectoires migratoires des Haïtiens. Est récurrent chez les Haïtiens l’usage du concept « diaspora » pour différencier les maisons : kay dyaspora (maison diaspora), kay lokal (maison locale) et kay nan dyaspora (maison en diaspora). L’article s’intéresse plus particulièrement à deux maisons, une « diaspora » et l’autre « locale » dans le but de montrer comment la construction des maisons et leur ameublement reflètent les liens que les Haïtiens en mobilité transnationale établissent entre eux, les lieux où ils se rendent et leurs maisons d’origine où ils ont parfois un eritaj (héritage). Dans quelle mesure la dynamique des maisons et leur différenciation éclairent-elles le monde social haïtien, notamment les mobilités transnationales de ses acteurs ? Comment, réciproquement, ce monde en mouvement nous renseigne-t-il sur la dynamique des maisons, leurs relations, sur les rapports entre les maisons et les objets qui les peuplent, sur les liens entre ceux qui partent et ceux qui restent sur place ? Comment se constitue le gouvernement des maisons ? Il n’y a pas de diaspora sans mobilité des personnes et il n’y a pas de mobilité sans maisons. Les « maisons diasporas » et les « maisons locales » donnent à lire les différentes dimensions de la culture et de la société haïtienne, notamment les hiérarchies socioéconomiques de ce pays.

The objective of the article is to analyze the relationships between homes and transnational mobility in the Haitian social world, as well as their modes of government. It is based on prolonged ethnographic surveys, carried out in the cities of Fonds-des-Nègres, in Haiti, and Cayenne, in French Guiana, thus making it possible to follow the migratory trajectories of Haitians. A recurrent theme among Haitians is the use of the concept « diaspora » to differentiate homes : kay dyaspora (diaspora home), kay lokal (local home) and kay nan dyaspora (home in diaspora). The article focuses more specifically on two homes, one “diaspora” and the other “local” in order to show how the construction of the homes and their furnishings reflect the links that Haitians in transnational mobility establish between them, places they go to in contrast with their original homes where they sometimes have a heritage. To what extent do the dynamics of homes and their differentiation enlighten the Haitian social world, in particular the transnational mobilities of its actors? How, conversely, does this moving world inform us about the dynamics of homes, their relationships, the relationships between homes and the objects that populate them, the links between those who leave and those who stay in place? How is home governance constituted? There is no diaspora without mobility and there is no mobility without homes. The “diasporas homes” and the “local home” give an insight into the different dimensions of Haitian culture and society, in particular the socio-economic hierarchies of Haiti.

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