Approche des « Amériques noires »

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20 décembre 2016

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Résumé Fr En

Cet article traite des Créoles et des Noirs marrons de Guyane d’abord examinés sous l’angle de leurs oppositions réelles ou présumées. Dans les années 1960, figuraient encore, d’un côté, une société créole vivant sur la bande côtière en relation étroite avec le monde des Blancs et, de l’autre côté, des sociétés marronnes, implantées au cœur de la forêt amazonienne et jugées « primitives » comme les sociétés africaines dont elles étaient censées être le prolongement. La première relevait donc de l’approche sociologique alors dévolue aux sociétés occidentalisées, les secondes d’une ethnologie traditionnellement réservée aux sociétés estimées « pures », car exemptes de toute « contamination » occidentale. Au cours des décennies suivantes, l’élargissement du champ de l’ethnologie aux sociétés occidentales et l’arrivée, en France, d’une anthropologie débordant son précédent cadre purement « physique » pour investir le social, le culturel ou l’économique a sensiblement modifié la donne ; il fallait désormais prendre en compte le monde afro-américain sur de tout autres bases. L’article montre alors comment, à la nécessité première d’une sociologie du monde créole de Guyane, s’est progressivement substituée celle d’une anthropologie de la créolisation, engageant une approche à la fois plus large et plus étroitement comparative des Créoles et des Marrons, dans un contexte migratoire de plus en plus prégnant.

This article deals with Creoles and Maroons of French Guiana, who were first studied in the light of their real or perceived differences. In the 1960s there was still a Creole society living on the coastal strip with close ties to the White world, and Maroon societies living in the heart of the Amazonian forest and deemed to be “primitive”, like the African societies they were considered to be the extension of. The Creoles were therefore the subject of the sociological approach then applied to Westernised societies, while the Maroons were the subject of an ethnology traditionally reserved to societies perceived as “pure”, because free of any Western contamination. However, over the following decades, ethnology was extended to Western societies and in France anthropology developed beyond its previous, purely “physical” boundaries to include society, culture and the economy, which considerably changed matters. It became necessary to consider the African-American world on an entirely different basis This article shows how the original need for a sociology of the Creole world in French Guiana, was gradually replaced by an anthropology of “Creolization”, which uses a broader approach and compares Creoles and Maroons more closely in an increasingly relevant migratory context.

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