Du wahhabisme aux réformismes génériques

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20 décembre 2016

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Maud Saint-Lary, « Du wahhabisme aux réformismes génériques », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.17076


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Depuis plus d’un demi-siècle, on assiste en Afrique de l’Ouest à l’émergence de mouvements dénommés selon les lieux par les termes de « wahhabites », « salafistes » ou encore « isâlistes ». Ces mouvements se distinguaient autrefois par leur lecture littéraliste des textes islamiques, leur tendance à prôner un retour aux sources et une purification des mœurs qui se marque dans les corps par la prière les bras croisés, le port de la barbe pour les hommes, la robe noire et le voile intégral pour les femmes, le refus des cérémonies ostentatoires et une critique de l’islam anciennement implanté d’influence soufie. Si leur implantation a souvent donné lieu à des conflits violents, cinquante ans après, on constate que leur conception de l’islam fait l’objet d’une relative banalisation dans les discours publics des élites islamiques. À travers un cas burkinabé, cet article décrit comment en dépit de son hétérogénéité, la sphère islamique arbore un langage qui homogénéise le discours « islamiquement correct » et les pratiques. Ceci conduit à une sorte de consensus autour de certains discours et marqueurs autrefois référés aux communautés wahhabites. Ce phénomène, symptomatique de la ville, conduit à faire l’hypothèse que le réformisme de type wahhabite s’est transformé progressivement en un réformisme que l’on peut qualifier de « générique ».

From “Wahhabisme” to Generic ReformismsSince more than half a century, West Africa is witnessing the emergence of movements called, according to the places, “wahhabites”, “salafists” or “isalists”. These movements were formerly characterized by their literal reading of Islamic texts, their tendency to preach a return to the sources of the beginning of Islam, and by a purification of practices inscribed in the bodies through the wearing of the beard or specific dress codes (such as wearing black dress and integral veil for women) practices such as praying crossed arms. They are characterized as well by their refusal of ostentatious ceremonies and their critics of soufi’s islam influence. If their implantation in West Africa encountered some violents conflicts, fifty years later, their conception of Islam has been diffused within public discourses of the islamic elits. Through Burkina Faso case, we aim in this paper to describe how, despite its plurality, Islamic public sphere takes a language more and more “religiously correct”, tending to homogenize religious discourses and practices. This leads to a kind of consensus around discourses and markers which used to be reffered to wahhabiyya communities. This phenomenon, symptomatic of the city, tells us that reformism like the wahhabiyya one has been transformed gradually into a reformism which I propose to call “generic”.

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