Tuer pour engendrer

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20 décembre 2016

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Anne-Marie Peatrik, « Tuer pour engendrer », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.17302


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Attestée dans nombre d’anciennes sociétés est-africaines organisées en classes d’âge et de génération, encore vivace dans les populations des espaces périphériques, l’obligation de tuer un ennemi pour devenir capable de se reproduire est analysée de deux manières : à l’aune de l’écologie politique intrinsèque aux systèmes de classe d’âge et de génération ; en termes d’injonction ontogénétique et de distinction des sexes au fil des âges. Affrontant la possibilité de sa propre mort en cherchant à capter la vie de l’ennemi, le guerrier augmente sa capacité génésique et celle de sa classe. L’efficacité de ce transfert d’énergie reproductive puise dans le modèle de l’accouchement où la femme produit de la vie en affrontant la possibilité de sa propre mort. Au-delà de leurs particularités, ces sociétés éclairent, sous un jour inédit, le lien entre guerre et virilité et rappellent l’enjeu fondamental que sont les âges de la vie dans la construction des masculinités et de la distinction des sexes.

Kill to EngenderThe customary obligation to kill an enemy to engender was widespread among ancient societies in East Africa based on age and generation classes, and is still enforced among people in the bordering areas of the nation states. Here this is analyzed in two ways : in the light of the political ecology inherent to such social organizations and their warrior classes ; and according to the ontogenetic requirement and gender differentiation across age grades and life cycles. By confronting the possibility of his own death while trying to kill and capture the enemy’s vital energy, the warrior increases both his own reproductive capacities and those of his age mates. Death and life are mirrored. The efficiency of this transfer of a reproductive capacity derives from the model of the woman jeopardizing her own life and her baby’s when giving birth. In addition to their specific characteristics, these societies reveal an usual way of linking war to manhood and shed light on the vital issue of life stages in constructing masculinity and gender differentiation.

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