Photographies de Samori Touré : de la carte postale coloniale aux pochettes de vinyles

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4 juin 2018

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À partir d’un important travail d’archives, nous proposons de retracer les parcours et usages des photographies de Samori Touré lors de sa capture, en croisant les différents acteurs qui l’ont accompagné : Henri Gaden, Henri Gouraud, et le capitaine Tamburini entre autres. Le fameux portrait au Coran, parmi ces différentes séries de clichés de 1898 et 1899, a connu un vif succès populaire dès l’époque coloniale, via des cartes postales, des reproductions en illustrés ou dans des magazines. Ce cliché se retrouve également dans des mémoires ou souvenirs d’officiers. À l’indépendance, Sékou Touré, qui se revendique d’une filiation symbolique de Samori Touré, fait un usage extrêmement important de ce portrait, tout en inversant la lecture : ce n’est plus une prise de guerre mais la célébration d’un père de la nouvelle patrie, mort en martyr et en exil en 1900, dont il s’agit de magnifier la mémoire (par la musique ou encore la statuaire).

Based on significant archival research, we analyze the circulations and uses of colonial photographs of Samori Touré shortly after his capture. We retrace the various officers who escorted him and those who took pictures of him: Henri Gaden, Henri Gouraud, Captain Tamburini, among others. In particular, the famous portrait with the Koran was a tremendous success during the colonial period and was frequently reproduced on postcards or in illustrated magazines. This picture was also reproduced in memoirs of French officers. After the independence, Sékou Touré who claimed that Samori was his ancestor, widely used the image. The meaning of Samori’s portrait in this postcolonial context was inverted: no longer a victim or a captive of the colonial French army, but a founding father of the newborn nation who died a martyr in exile in 1900. The picture was used to magnify his memory, on record covers or in statues.

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