Le politique, une affaire de famille ?

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22 mai 2019

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Par-delà l’idée d’un «chemin électoral» vers la démocratie et des mutations institutionnelles mises en place depuis les années 1990, on constate que les logiques familiales dans l’accès aux positions et ressources du pouvoir font toujours sens et restent logées au cœur des trajectoires socio-historiques de l’État, des modes de transfert du pouvoir et du renouvellement du personnel politique dans les sociétés africaines. Ce numéro propose une relecture des rapports entre famille et politique et étudie la famille comme lieu du politique à travers des études de cas complémentaires (Sénégal, Guinée, Bénin, Niger, Mali, Gabon, Angola, Zimbabwe) aussi bien pendant la période coloniale, post-indépendance que contemporaine. Les douze articles qui composent ce numéro questionnent la famille et la parenté comme matrice d’organisation du pouvoir, afin d’étudier comment la parenté et l’hérédité sont investies comme domaines de socialisation politique et comme ressources dans la compétition pour le pouvoir. Il s’agit aussi d’observer, de façon réciproque, comment la famille est régulée par des normes sociales et des codifications édictées par le politique. Ces études permettent d’ouvrir, sur le continent, le chantier d’une «politique des affects» afin d’interroger les registres émotionnels dans lesquels s’expriment les rapports de domination dans les sociétés africaines. Beyond the idea of an “electoral path” to democracy and institutional changes put in place since the 1990s, we observe that there exists a familial logics underlying access to power positions and resources that makes sense and remains at the heart of socio-historical trajectories of the State, modes of transfer of power and the renewal of political figures in African societies. This issue proposes a re-reading of relationships between family and politics by studying the family as a political space through complementary case studies (Senegal, Guinea, Benin, Niger, Mali, Gabon, Angola, Zimbabwe) of the colonial period, post-Independence era, and the present. The twelve articles which comprise this issue question family and kinship as a matrix of power organization in order to reflect on how kinship and heredity are invested as domains of political socialization and as resources in the competition for power. In this issue, we detail, in a reciprocal manner, how family is regulated by both social norms and codifications mandated by the political. These studies open up the field of a “politics of affects” on the African continent in order to investigate the emotional registers on which relationships of domination are expressed in African societies.

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