5 mars 2020
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Roger Little, « Du nouveau sur le procès Blaise Diagne–René Maran », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.29070
Le Sénégalais Blaise Diagne (1872-1934), élu à la Chambre en 1914, franc-maçon depuis 1899, assimilationniste, fut nommé en janvier 1918 par Clemenceau commissaire général du recrutement indigène en Afrique. Dans un article paru dans Les Continents le 15 octobre 1924, on l’accuse d’avoir profité personnellement de ce poste, et cet article est attribué au Guyanais René Maran (1887-1960), né à la Martinique, prix Goncourt 1921 pour son roman Batouala, qui avait fondé le journal bimensuel avec le Dahoméen Kojo Tovalou Houénou (1887-1936), avocat et dandy. Diagne intente contre Maran un procès en diffamation qu’il gagne, signant ainsi l’arrêt de mort du journal. Des lettres inédites de Maran, dont la probité ne saurait être mise en doute, montrent que, contrairement à ce qu’on a cru jusqu’ici, il n’était pas l’auteur de l’article incriminé.