« Les nouveaux espaces de la contestation ? »

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26 août 2020

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Désiré Manirakiza, « « Les nouveaux espaces de la contestation ? » », Cahiers d’études africaines, ID : 10.4000/etudesafricaines.30142


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Cet article propose une réflexion critique sur les médias sociaux comme outils de démocratisation de l’espace public. Il prend pour cas d’étude le Burundi de 2015. Alors que le président Pierre Nkurunziza voulait briguer un troisième mandat, en contradiction avec les prévisions des accords d’Arusha, la contestation de ce que ses opposants ont considéré comme un coup de force s’est faite dans la rue mais aussi dans les médias sociaux, surtout Facebook. L’article montre que, contrairement à un paradigme dominant au sein des études sur les médias sociaux qui a pris de l’ampleur au moment des printemps arabes, les médias sociaux ne sont pas tant des espaces où se développent et s’affûtent des débats démocratiques, car ils fonctionnent essentiellement comme des caisses de résonance d’opinions politiques et de lectures du monde social déjà présentes dans la société. Par ailleurs, ces médias ne sont pas uniquement investis par des individus ou des groupes qui s’opposent au pouvoir en place, mais aussi par des acteurs du régime et par leurs soutiens, de sorte que leur potentiel contestataire est aisément verrouillé, en contexte autoritaire, faisant frein au succès des mobilisations sociales populaires.

This papers sheds a critical light on social media as a tool for public space democratization. Burundi of 2015 is the empirical anchorage. While President Nkurunziza whishes to take a third term at the presidential office, going against Arusha’s agreement, a protest against his decision was expressed both in streets an social media, mainly Facebook. On one hand, this paper highlights the fact that, contrarily to the leading literature on social media which rose during the Arab spring, social media are not spaces favoring democratic debates. Because they still work as duplicators of public opinions and social analysis already present in the society. On the other hand, those social media are not only used by individuals and groups opposing the ruling power. But they are also a mean for those who support such a power. Subsequently, the protest potential of opposing groups is countered back, in an authoritarian context, preventing from any success of a popular social mobilizations.

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