Empreinte de l’esclavage et destinées de familles coloniales françaises à Cuba

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1 juillet 2020

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Jacques de Cauna, « Empreinte de l’esclavage et destinées de familles coloniales françaises à Cuba », Études caribéennes, ID : 10.4000/etudescaribeennes.17974


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L’empreinte de l’esclavage dans les mentalités coloniales et post-coloniales aux Antilles a été souvent étudiée et est parfois bien visible. Celle laissée dans la métropole l’est moins. On sait que les troubles consécutifs à l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue (actuelle Haïti) en 1791 jetèrent en exil dans les îles et terres voisines de la Caraïbe pendant une quinzaine d’années de nombreux Aquitains, Gascons, Basques et Béarnais, qui représentaient le principal groupe régional de l’ancienne colonie antillaise devenue indépendante en 1804. Dans la partie orientale de l’île de Cuba surtout, le courant d’émigration aquitaine, initié par de grands chefs fondateurs, soutenu par de puissants réseaux et alimenté par la tradition, persista durant toute la première moitié du 19e siècle et laissa beaucoup de traces.Ces Aquitains méconnus dans leur région d’origine restent des personnages majeurs de l’histoire et du patrimoine cubains. D’un autre côté, de belles demeures béarnaises témoignent aussi en retour en Aquitaine de ces fortunes béarnaises réalisées à Cuba dans le café ou le sucre, comme le château de Caumale à Escalans dans l’Armagnac landais, racheté et restauré avec l’argent de ses caféières cubaines par Joseph (José) Delisle, et où sont conservées d’importantes archives. Au-delà de l’empreinte matérielle, la plus visible subsiste aussi de part et d’autre de l’Atlantique dans le domaine immatériel des influences plus subtiles qui ont marqué les mentalités, les usages, les situations sociales…

The imprint of slavery in colonial and post-colonial mentalities in the West Indies has been often studied and is sometimes clearly visible. The one left in the metropolis is less so. We know that the troubles following the insurrection of the slaves of Saint-Domingue (present-day Haiti) in 1791 threw into exile in the neighboring islands and lands of the Caribbean for fifteen years many Aquitains, Gascons, Basques and Béarnais, who represented the main regional group of the former Antillean colony which became independent in 1804. In the eastern part of the island of Cuba especially, the current of Aquitaine emigration, initiated by great founding chiefs, supported by powerful networks and fueled by tradition, persisted throughout the first half of the 19th century and left many traces.These Aquitains, unknown in their region of origin, remain major figures in Cuban history and heritage. On the other hand, beautiful béarnaise mansions also testify in return to Aquitaine of these gascon fortunes made in Cuba in coffee or sugar, such as the Caumale castle in Escalans in the old Armagnac, bought and restored with the money from its Cuban coffee plantations by Joseph (José) Delisle, and where important archives are kept.Beyond the most visible material imprint also exist on both sides of the Atlantic in the intangible domain more subtle influences which marked the mentalities, the uses, the social situations …

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