La réécriture ludique du roman noir chez Carlos Salem : de l’Histoire au mythe

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September 30, 2013

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Agnès Delage et al., « La réécriture ludique du roman noir chez Carlos Salem : de l’Histoire au mythe », Cahiers d’études romanes, ID : 10.4000/etudesromanes.3646


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Carlos Salem, auteur argentin vivant en Espagne et assumant une identité hybride « d’argeñol », est l’une des principales figures émergentes d’une nouvelle scène littéraire internationale contemporaine. L’espace littéraire de Carlos Salem et les contours qu’il donne au genre policier dans ses trois premiers romans posent de manière particulièrement aiguë la question de la réécriture ludique. Celle-ci apparaît comme un moyen visant paradoxalement à s’affranchir des grandes figures tutélaires de la littérature et de l’Histoire. En effet, la question de l’origine, et plus précisément, du père fondateur, est posée à tous les niveaux des textes, par la réécriture (le procédé même renvoie au problème de l’autorité littéraire ou culturelle), et dans l’écriture (par l’utilisation dans la fiction de figures et de faits historiques). La mise à distance burlesque des héritages littéraire et historique ressemble à une tentative d’émancipation vis-à-vis de nos aînés. Cependant, en interrogeant le rapport que Salem construit entre la réécriture et le référent historique, cet article montre comment l’usage superlatif de la réécriture, où semble primer la désertion du réel historique, ouvre néanmoins à un retour de l’histoire contemporaine sous la forme du mythe.

Carlos Salem, escritor argentino afincado en España que asume una identidad híbrida de “argeñol”, es una de las principales figuras emergentes de una nueva escena literaria internacional contemporánea. En sus tres primeras novelas negras, el espacio literario de Carlos Salem y la forma que cobra el género policial plantean de manera especialmente significativa la cuestión de la reescritura lúdica. Dicha reescritura resulta ser una manera paradójica de emanciparse de las grandes figuras tutelares de la literatura y de la Historia. En efecto, el tema de los orígenes y más precisamente de los padres fundadores se formula en todos los niveles de la obra, tanto a través de la reescritura (el mismísimo procedimiento se relaciona con las figuras de autoridad literaria y cultural), como en la escritura (con el uso en la ficción de personajes y hechos históricos). En esta modalidad de reescritura, el distanciamiento burlesco de las herencias literarias e históricas se asemeja a una tentativa de emanciparse de nuestros antecesores. Con todo, al analizar la relación que Salem construye entre la reescritura y la referencia histórica, este artículo indaga cómo la intensificación de la reescritura, en vez de escapar de la realidad histórica, abre a un retorno y a una reactivación de la historia contemporánea bajo la forma del mito.

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