Ritual as a Social Diagnostic and Lens of Comparison in Mayotte and Its Neighbours

Fiche du document

Date

21 décembre 2016

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess


Mots-clés

Ngazidja (Grande Comore) Mayotte Madagascar don mariage funérailles rites de passage action Ngazidja (Grande Comore) action Mayotte funeral Madagascar rites de passage the gift wedding


Citer ce document

Michael Lambek, « Ritual as a Social Diagnostic and Lens of Comparison in Mayotte and Its Neighbours », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.10107


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Ritual plays a major role in the formation of social persons and relations in the related and overlapping societies of the Mozambique Channel, but can also serve as a useful point of comparison. Ngazidja (Grande Comore), as described and analyzed by Sophie Blanchy, epitomizes the society of the gift as developed by Marcel Mauss. The circulation of the gift – of those things of greatest value in Ngazidja – is articulated through the Grand Mariage, which both reproduces personnages (as materialized in houses) and produces and reproduces distinctions among persons and families. Kibushi speakers in Mayotte, sceptical of Comorian hierarchy, transformed the Grand Mariage into a pattern called shungu, which takes place across a series of rites de passage, not only the achieved status of marriage and circumcision but also the ascriptions of birth and death and in a manner such as to produce equality of distinction rather than inequality. Here the gift is located in the act, i.e. in the reciprocal work of reproducing and recognizing others. By comparison with both Ngazidja and Mayotte, in Madagascar the focus is on mortuary rituals. Here acts of reproduction and witness are again constitutive of hierarchy: among Sakalava, the production of royal ancestors entails the reproduction of social distinctions between royalty and Ancestor People (razan’olo) or Kinded People (karazan’olo).

Dans les sociétés du canal du Mozambique – sociétés apparentées qui s’interpénètrent – le rôle majeur que jouent les rites dans la constitution de la personne et des relations sociales peut servir de point de comparaison. Ngazidja (Grande Comore), décrite et analysée par Sophie Blanchy, incarne la société du don telle que l’a présentée Marcel Mauss. À Ngazidja, la circulation du don – à savoir des choses qui ont le plus de valeur – s’articule autour du Grand mariage, institution qui à la fois reproduit les personnages (matérialisés par leurs maisons) et produit et reproduit les distinctions entre personnes et entre familles. Ceux qui parlent le kibushi à Mayotte ont pris leurs distances vis-à-vis de la hiérarchie comorienne et ont transformé le Grand mariage en shungu, institution qui met en œuvre toute une série de rites de passage comprenant non seulement le statut acquis par la circoncision et le mariage mais aussi les statuts donnés par la naissance et la mort, de manière à produire plus une égalité de distinction que de l’inégalité. Ici, le don se trouve dans l’acte, c’est-à-dire dans le travail réciproque de reproduction et de reconnaissance des autres. Comparé à Ngazidja et Mayotte, Madagascar met l’accent sur les rites mortuaires. Les actes de reproduction et de témoignage y sont constitutifs, là aussi, de hiérarchie : chez les Sakalava, la production des ancêtres royaux implique la reproduction des distinctions sociales entre, d’une part, les membres du clan royal et, d’autre part, les razan’olo formant une caste de serviteurs royaux et une « espèce particulière » de personnes (karazan’olo).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en