Kinship Matters.

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11 janvier 2017

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Édouard Conte et al., « Kinship Matters. », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.10578


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Les auteurs attirent l’attention sur les ambivalences épistémologiques inhérentes au terme « tribu » et remettent en question la distinction entre secteurs tribaux et non tribaux appliquée aux sociétés dans lesquelles l’islam est largement reconnu. Ils explorent des hypothèses destinées à montrer comment une théorie alternative de la parenté et de la reproduction transgénérationnelle peut contribuer à fournir des explications non téléologiques et non discriminatoires de processus relevant de la construction de la proximité sociale et politique au-delà de toute dichotomie entre famille et État. Le concept clé de nasab, ainsi que ses analogues, est ici défini comme une constante réarticulation de processus simultanément structuraux et historiques qui garantissent rétrospectivement la validité des références aux origines. Celles-ci relèvent de l’articulation, au fil des générations, de fratries via des mariages par permutation (badal) et via la reconnaissance d’affiliations individuelles et collectives, de paternité et de citoyenneté y compris. Cet article souligne aussi la nécessité de développer une théorie adéquate de la parenté afin de contrer le détournement des sciences sociales par des acteurs néo-évolutionnistes et néo-conservateurs qui caricaturent les « sociétés musulmanes » en amalgamant « endogamie », « inceste » et « terreur ».

The authors draw attention to the epistemological ambivalences inherent to the term ‘tribe’ and question the division of societies in which Islam is widely recognized into tribal and non-tribal sectors. They test hypotheses meant to show how an alternative theory of kinship and transgenerational reproduction can contribute to provide non-teleological and non-discriminatory explanations of processes related to the construction of social and political proximity beyond the family vs. state dichotomy. The key Arabic concept of nasab, and its analogues, is here understood as the constantly recreated articulation of convergent structural and historical processes that retrospectively guarantee the validity of claims of origin by the linkage over time of sibling sets through marriage by permutation (badal) as well as the recognition of individual and collective affiliations, including paternity and citizenship. Further, this article stresses the necessity of developing a comprehensive theory of kinship in order to counter the hijacking of the social sciences by neoevolutionist and neoconservative actors who represent ‘Muslim societies’ through an amalgamation of ‘endogamy’, ‘incest’, and ‘terror’.

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