10 novembre 2020
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Carine Chavarochette, « Une sacrée source de problèmes », Études rurales, ID : 10.4000/etudesrurales.22497
Dans les années 1960, la zone frontière Mexique-Guatemala (Chiapas-Petén) a été colonisée par des paysans indiens et métisses. Aujourd’hui, des produits d’exportation, comme le palmier à huile, contaminent les nappes phréatiques, entraînant des problèmes croissants de pollution. À partir d’une enquête ethnographique menée dans le village de Nuevo San Juan Chamula, cet article montre le rôle des pratiques religieuses (syncrétisme mêlant rituels totziles et culte catholique) dans l’accès à l’eau potable. En effet, face à l’abandon de l’État (vétusté du réseau, absence de financement…), l’Église presbytérienne a installé un système d’eau purifié payant, tandis que les populations entretiennent, partagent et honorent les sources, propriétés des divinités telluriques. Deux conceptions s’affrontent alors : l’eau comme bien commun ou comme marchandise (privatisée).