1 octobre 2013
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Guillaume Carré et al., « Faux produits et marchandises contrefaites dans la Chine et le Japon prémodernes. Réglementations, corps de métiers et contraintes éthiques », Extrême-Orient Extrême-Occident, ID : 10.4000/extremeorient.112
L’article est consacré au problème des faux produits et des copies, abordé à partir de deux exemples, les soies et soieries dans la Chine des Song et les faux remèdes pharmaceutiques dans le Japon d’Edo, deux sociétés marquées par la croissance du secteur commercial entraînant de rapides changements sociaux. Notre approche s’est concentrée sur trois points : 1) le rôle des marchands et des intermédiaires dans la stabilité et la légalité des échanges ; 2) les négociations permanentes entre les organisations de marchands ou d’artisans et les autorités, dont l’objectif central restait de garantir l’ordre public ; 3) les classifications des produits de différentes qualités faites par les usagers et les consommateurs, parmi lesquels on retrouve l’administration. Les premières conclusions indiquent que la qualité des produits dépendait principalement de deux facteurs : 1) la moralité des marchands et leur recherche de profits ; 2) les compromis issus des négociations, ce que nous avons appelé « l’échange honnête ». Enfin, la découverte de la nécessité de lutter contre la contrefaçon apparaît aussi comme le corollaire du développement des sociétés d’échanges et donc de la concurrence dans les secteurs de la production et de la distribution.