Comment les artistes entrepreneurs exercent-ils leur liberté de décision face aux mécanismes qui les gouvernent ? Le cas de l’art vivant

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Cet article analyse les moyens dont les artistes entrepreneurs disposent pour protéger leur liberté de création artistique et atténuer ainsi leur dépendance à l’égard des mécanismes qui les gouvernent. Il s’appuie sur une étude de cas multiples dans le secteur de l’art vivant. Les résultats de l’analyse de contenu manuelle des entretiens semi-directifs, menés auprès de cinq structures culturelles d’art vivant de Bourgogne, mettent en évidence l’importance des réseaux et des mécanismes informels, tels que la confiance et la réputation, ainsi que les relations durables avec les parties prenantes. Le recours aux mécanismes formels et intentionnels de gouvernance, tel que le conseil d’administration, joue un rôle d’une importance très variable d’un cas à l’autre.

This article analyses the possibilities the artist-entrepreneurs have at hand in order to protect their freedom of creative action in regard of the mechanisms that govern them. It relies on a multiple case study in the Live Art Sector. The results of a manual content analysis of the in-depth interviews with five Burgundy theatrical companies highlight the importance of networks and informal mechanisms, like trust and reputation, as well as building long term relationships with stakeholders. Formal governance mechanisms, like the board of directors, play a very variable role.