L’appel à l’ennemi : l’anticommunisme à l’École supérieure de guerre au Brésil (1954-1964)

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31 mars 2021

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construction de l’ennemi ; guerre psychologique ; relations civils-militaires ; Brésil ; Guerre froide constructing the enemy psychological war civil-military relations Brazil Cold War construcción del enemigo ; guerra psicológica ; relaciones civiles-militares ; Brasil ; Guerra Fría


Citer ce document

Rodrigo Nabuco de Araujo, « L’appel à l’ennemi : l’anticommunisme à l’École supérieure de guerre au Brésil (1954-1964) », Les Cahiers de Framespa, ID : 10.4000/framespa.10584


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Résumé Fr Es En

Cet article a pour objectif d’analyser l’importance de l’anticommunisme dans les doctrines de l’École supérieure de guerre du Brésil (ESG). L’attention est concentrée sur les conférences prononcées par des juges, des universitaires et des psychiatres, qui envisageaient le communisme comme une doctrine politique et une menace à la sécurité nationale. L’opposition au communisme a créé des liens entre les élites et a formé l’axe central de la nouvelle doctrine que civils et militaires élaboraient dans le cadre de l’ESG. De la dénonciation des méthodes de la stratégie soviétique à l’admiration de l’ardeur révolutionnaire, les représentations de l’ennemi légitiment l’action politique et militaire dans l’emploi de l’arme psychologique.

Este artículo tiene como objetivo analizar la importancia del anticomunismo en las conferencias dictadas en la Escola Superior de Guerra (ESG). Se observaron las conferencias realizadas por jueces, universitarios y psiquiatras que percibían al comunismo como una doctrina política y una amenaza a la seguridad nacional. La oposición al comunismo creó lazos entre las elites y formó el eje central de la nueva doctrina que civiles y militares elaboraron en el ámbito de la ESG. De la denuncia de los métodos de la estrategia soviética a la admiración por el ímpetu revolucionario, las representaciones del enemigo legitimaron la acción política y militar para el uso de armas psicológicas.

This article aims at analyzing the importance of anticommunism in the doctrines devised at the Superior War College. The focus is on the conferences given by judges, academics and psychiatrists who saw Communism as a political doctrine and a threat to national security. Opposing Communism helped pull these elites together and shaped the central axis of the new doctrine that both civilians and military officers were elaborating at the Superior War College. Denouncing Soviet methods on the one hand, while admiring revolutionary ardor on the other, their portrayal of the enemy allowed them to give legitimacy to the political and military use of psychological weapons.

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