Les effigies sculptées d’Henri IV à Toulouse au xviie siècle

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16 janvier 2014

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Sophie Fradier, « Les effigies sculptées d’Henri IV à Toulouse au xviie siècle », Les Cahiers de Framespa, ID : 10.4000/framespa.1930


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Sculpter le roi et l’exposer dans la ville : les enjeux d’une telle entreprise ont été largement étudiés pour Louis XIV, beaucoup moins pour les règnes précédents. Pourtant, dès le début du xviie siècle, Henri IV usa de cette pratique à diverses reprises, notamment à Rome et à Paris, à Toulouse également où trois effigies furent sculptées du vivant même du roi. Ces portraits en marbre polychrome furent exécutés entre 1604 et 1607. Ils devaient orner un espace public : le pont de la ville et la Maison commune. Or, si l’on reconnaît habituellement en ces portraits une forme d’allégeance au roi, cet article entend revenir sur une telle interprétation. Suite à la conversion d’Henri IV, les réseaux ligueurs et pro-espagnols ne disparurent pas miraculeusement. Toulouse mit un certain temps avant de revenir dans le giron royal. Par conséquent, la décision d’introduire l’image d’un roi encore contesté ne pouvait émaner que des hautes sphères de l’administration du royaume. D’ailleurs, l’analyse des modalités de représentation et des procédés d’exposition de ces effigies permet d’établir des liens entre elles et les projets qui furent engagés au même moment dans la capitale. Tout porte donc à croire qu’à Toulouse, comme à Paris, Henri IV fut le promoteur de sa propre gloire.

Sculpting the King’s effigy and exhibiting it in the city. The stakes of such artistic ventures have already been studied for Louis XIV, whereas other reigns have aroused less curiosity. Yet, at the beginning of the 17th century, Henri IV used the same political devices on numerous occasions in Rome and in Paris, and notably in Toulouse where three effigies of the King were sculpted during his lifetime. These polychrome portraits were made between 1604 and 1607. They adorned public spaces : the town bridge and common House. These sculptures are usually perceived as forms of allegiance to the king ; this article, however, intends to question such an interpretation. After Henri IV’s conversion, members of the Holy League and of the pro-Spanish networks did not miraculously disappear and Toulouse did not succumb immediately to this new King. Therefore, the decision to introduce the image of a controversial King must have come from higher ground. Furthermore, the analysis of the ways in which he was represented and presented to the public establishes links between these examples and those that were under project in Paris during the same time. Everything leads us to believe that in both cases, Henri IV was the one fabricating his own glory.

Esculpir al rey y exponerlo en la ciudad : lo que está en juego a través de tan notable empresa generó numerosos estudios, por lo que atañe a la figura de Louis XIV, pero mucho menos para los reinados anteriores. Sin embargo, desde el principio del siglo xvii, Enrique IV había recurrido a este uso, especialmente en Roma y París, y también en Tolosa, donde tres efigies fueron esculpidas en vida del rey. Dichos retratos de mármol policromado fueron realizados entre 1604 y 1607. Estaban destinados a adornar dos espacios públicos : el puente de la ciudad y la Casa comunal. Pero si se suele dar a estas efigies una función de juramento de fidelidad al rey, este artículo propone renovar este tipo de interpretación. Después de la conversión de Enrique IV, los miembros de la Liga y las organizaciones a favor de los españoles no desaparecieron inmediatamente. Tolosa tardó en reconocer la legitimidad del rey. Por ello, la decisión de introducir la imagen de un rey todavía controvertido sólo podía dimanar de las altas esferas de la administración del reino. Por lo demás, el análisis de los modos de representación y de exposición de estas efigies permite vincularlas con los proyectos emprendidos de modo simultáneo en dicha ciudad. Todo apunta a pensar que Enrique IV promovió él mismo su glorificación.

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