L’invisibilisation des femmes dans les recherches sur la prison

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21 décembre 2017

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Résumé Fr En Es

Partant du constat du faible nombre de productions scientifiques sur les femmes en prison, cet article entend interroger les freins implicites à la connaissance de la situation carcérale des femmes. Suffit-il d’invoquer le petit nombre de femmes incarcérées – puisqu’elles représentent moins de 4 % de la population carcérale - pour justifier leur place réduite dans les productions de sciences sociales ? L’explication par le nombre ne suffit pas. La plupart des études sur les prisons parlent des « détenus », sans plus de précision, et elles portent généralement sur les hommes. Cet article envisage, à partir de retours réflexifs sur des expériences de recherche, la manière dont se traduit l’invisibilité des femmes en prison avant d’analyser les processus d’invisibilisation dans le champ scientifique en dégageant quelques formes, telles que la non-distinction des détenu.e.s, l’androcentrisme autour des détenus ou la valorisation de la spécificité des détenues. Chacun de ces processus sera discuté, avec leur principe de justification et leurs effets. 

The aim of this article is to question the implicit brakes in the knowledge of the women prisons. How can we explain the low number of scientific productions on the women in prison ? Do the low number of imprisoned women – who represent less than 4 % of the prison population – justify their reduced part in the productions of social sciences ? The explanation « too few to count » is not sufficient. Most of the studies on prisons refer to « prisoners », without more precision, and they generally concern only men. This article, based on reflexive returns on experiences of research in French prisons, attempts to describe the processes by which the women become invisible in the scientific field. We shall clear some types of processes, such as the non-distinction of prisoners, such as androcentrism or such as the valuation of the specificity of the prisoners. Each of these processes will be discussed, with their principle of justification and their effects.

Partiendo de la constatación del bajo número de producciones científicas sobre las mujeres en prisión, este articulo propone preguntarse sobre los obstáculos al conocimiento de la situación penitenciaria de las mujeres. ¿Basta con invocar el escaso número de mujeres encarceladas – ya que representan menos del 4 % de la población carcelaria – para justificar su espacio reducido en las producciones de ciencias sociales ? La explicación por el número no es suficiente. La mayoría de los estudios sobre las cárceles hablan de “los detenidos”, sin más precisión, y tratan generalmente de los hombres. Este articulo contempla, a partir de retornos reflexivos sobre experiencias de investigación, la manera en que se traduce la invisibilidad de las mujeres en prisión antes de analizar los procesos de invisibilisación en el ámbito científico extrayendo algunas formas, como la no-distinción de lo.a.s detenido.a.s, el androcentrismo en torno a los detenidos o la valorización de la especificidad de las detenidas. Cada uno de estos procesos va a ser discutido, con sus principios de justificación y sus efectos.

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