27 avril 2020
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Pierre Nouvel et al., « Sens/Agedincum, cité des Sénons », Gallia, ID : 10.4000/gallia.1546
La multiplication des opérations préventives et la reprise des données anciennes permettent aujourd’hui de reconsidérer la question de l’origine de la capitale des Sénons. L’Agedincum romaine est précédée d’une agglomération ouverte, remontant au iie s. voire au iiie s. av. J.-C., installée au confluent de l’Yonne et de la Vanne et mentionnée par César. Vraisemblablement avant 3 av. J.-C., une nouvelle trame urbaine est implantée à un kilomètre au nord-est, profitant ici du percement de la voie dite de l’Océan signalée par Strabon. Son quadrillage régulier, déterminé par le tracé de cette voie, couvre environ 110 ha. Cependant, les vestiges datables des premières décennies de la ville sont bien peu nombreux, même si l’on peut supposer que certains des monuments attestés à une période plus tardive (forum, thermes, sanctuaire périurbain de la Motte du Ciar) existaient déjà. La rareté des documents épigraphiques et des éléments archéologiques en contexte ne permet pas d’étudier avec précision la structure de la population et la nature des activités qui s’y déroulaient. Il semble néanmoins que son développement initial soit assez lent : il faut attendre le iie s. apr. J.-C., voire le début du iiie s. apr. J.-C. pour qu’Agedincum atteigne son plein essor.