27 février 2020
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Thomas Creissen, « Les mausolées de la fin de l’Antiquité au Moyen Âge central : entre gestion d’un héritage et genèse de nouveaux modèles », Gallia, ID : 10.4000/gallia.4560
Évoquer la question des mausolées au cours du Moyen Âge revient à envisager plusieurs réalités distinctes : le devenir de ces édifices païens d’une part, l’appropriation puis l’abandon progressif du mausolée par les chrétiens de l’autre, et enfin, la conversion d’un certain nombre de mausolées païens en églises. Entre spoliation et conservation, leur devenir n’est pas partout le même, en fonction notamment de l’intérêt que présentaient les monuments dans la perspective d'un éventuel remploi. Un nombre non négligeable de ces monuments a toutefois survécu jusqu’à une période avancée du Moyen Âge. Les mausolées chrétiens connus sont surtout ceux qui ont plus tard été transformés en églises. Leurs formes et dimensions sont variées. La plupart sont situés dans des nécropoles publiques, mais certains sont isolés à la périphérie de grands domaines privés. Progressivement, la formule est abandonnée au profit d’annexes funéraires greffées sur les églises, voire d’églises-mausolées ou bien encore de tombes anonymes implantées dans ou autour des édifices cultuels. Ces évolutions marquent l’apparition d’un nouveau traitement social de la mort. Enfin, le cas des mausolées païens transformés en églises engendre des problèmes d’interprétation : sont-ils le signe d’une christianisation d’anciennes familles païennes ou s’agit-il de remplois purement utilitaires visant à recycler des monuments désaffectés ?