Achenheim: a fortified settlement from the last third of the fifth millennium (Bruebach-Oberbergen group) in Lower Alsace

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29 septembre 2021

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Néolithique moyen Basse-Alsace groupe de Bruebach-Oberbergen enceinte fortification habitats structures de stockage chronologie absolue céramique outillage lithique outillage osseux faune inhumations violence collective Middle Neolithic Lower Alsace Bruebach-Oberbergen group enclosure fortification settlements storage structures absolute chronology pottery lithic tools bone tools fauna burials collective violence.


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Philippe Lefranc et al., « Achenheim: a fortified settlement from the last third of the fifth millennium (Bruebach-Oberbergen group) in Lower Alsace », Gallia Préhistoire, ID : 10.4000/galliap.2625


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Résumé En Fr

. A preventive excavation carried out in 2016 at the Achenheim Strasse 2 site, west of Strasbourg (Bas-Rhin) investigated part of a ringed village, over an area of one hectare, attributed to the Bruebach-Oberbergen horizon, an Epiroessenian group settled in Lower Alsace between 4400 and 4250 BC. Most of the storage pits discovered belong to this horizon (at least 211 and probably more than 350), and a long section of enclosure outlining a segment of a circle over 155 linear metres followed on from them, consisting of a continuous V-shaped ditch, on average 1.70 metres wide and of equivalent depth. The ditch was probably flanked on the inside by an earthen embankment, as indicated by the asymmetrical profiles of the fillings, and is interrupted twice by openings with structures assimilated to fortified entrances. The construction of the enclosure was carried out as a single project where only the entrances were redeveloped, to varying degrees. The discovery of this enclosure, identified as a defensive structure, marks an important stage in research into regional Neolithic enclosures. Indeed, up until now, such structures were only represented, from the Early Neolithic to the end of the fifth millennium, by ‘Rosheim-type’ monuments, identified by recent research as ceremonial centres. The number of excavations, the large volume of certain storage pits and the surface covered by the enclosure (which we know extends over at least 3 or 4 hectares) suggest that the site hosted a large population. This unprecedented configuration depicts the organisation of the territory and of Bruebach-Oberbergen society in a very different way from reconstructions based on regional sites, which point rather to settlements composed of farms or small scattered hamlets. We examine the historical context that led to the emergence of this large fortified village and propose a correlation with an episode of collective violence that affected Lower Alsace around 4250 BC. This episode is illustrated at Achenheim itself by very specific human deposits with vestiges of warrior rites (victory celebrations). In addition to the important reconstruction of the historical processes at work in the last third of the fifth millennium, the relative abundance of exhumed material from the site also provides the opportunity to better define the stylistic evolution of pottery, to characterise lithic and bone tools, as well as the husbandry system of the Bruebach-Oberbergen group.

. Une fouille préventive conduite en 2016 sur le site d’Achenheim Strasse 2, à l’ouest de Strasbourg (Bas-Rhin), a permis l’étude, sur une surface d’un hectare, d’une partie d’un village ceinturé attribué à l’horizon Bruebach-Oberbergen, groupe épiroessénien installé en Basse-Alsace entre 4400 et 4250 av. J.-C. À cet horizon appartient la majorité des fosses de stockage mises au jour (au moins 211 et probablement plus de 350) et un long tronçon d’enceinte dessinant un segment de cercle suivi sur 155 m linéaires, constitué par un fossé continu à profil en V, large d’1,70 m en moyenne pour une profondeur équivalente. Le fossé, probablement flanqué vers l’intérieur d’une levée de terre comme l’indiquent les profils dissymétriques des comblements, est interrompu à deux reprises par des ouvertures présentant des dispositifs avancés que nous proposons d’assimiler à des entrées fortifiées. La construction de l’enceinte s’inscrit dans un projet unique ; seules les entrées ont, à divers degrés, fait l’objet de réaménagements. La découverte de cette enceinte que nous identifions comme un ouvrage à vocation défensive, marque une étape importante de la recherche sur les enceintes néolithiques régionales, jusqu’ici représentées, du Néolithique ancien à la fin du Ve millénaire, par les seuls monuments de « type Rosheim », monuments que les recherches récentes reconnaissent comme des centres cérémoniels. Le nombre de creusements, le volume important de certaines fosses de stockage et la surface couverte par l’enceinte (dont nous savons qu’elle se développe sur au moins 3 ou 4 hectares) suggèrent que le site a accueilli une population nombreuse, configuration inédite qui donne de l’organisation du territoire et de la société Bruebach-Oberbergen, une image très éloignée de celle que les sites régionaux nous avaient jusqu’ici amené à restituer : celle d’un habitat composé de fermes ou de petits hameaux dispersés. Nous nous interrogeons sur le contexte historique ayant favorisé l’émergence de ce grand village fortifié et proposons une corrélation avec un épisode de violence collective ayant touché la Basse-Alsace aux alentours de 4250 av. J.-C, épisode notamment illustré, à Achenheim même, par des dépôts humains très particuliers où nous identifions des vestiges de rites guerriers (fêtes de victoire). Outre son intérêt pour la restitution des processus historiques à l’œuvre dans le dernier tiers du Ve millénaire, le site offre également, par la relative abondance du mobilier exhumé, l’opportunité de mieux définir l’évolution stylistique de la céramique, de caractériser l’outillage lithique et osseux ainsi que le système d’élevage du groupe de Bruebach-Oberbergen.

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