A Châtelperronian Open-air Site in the Paris Basin: les Bossats at Ormesson (Seine-et-Marne)

Fiche du document

Date

26 février 2018

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess


Mots-clés

Ormesson Île-de-France Châtelperronien vaste occupation de plein air couteau de Châtelperron production lamellaire technologie lithique tracéologie pigments Ormesson Île-de-France Châtelperronian large open-air site Châtelperronian knife bladelet production lithic technology traceology pigments

Sujets proches Fr

Castelperronien

Citer ce document

Pierre Bodu et al., « A Châtelperronian Open-air Site in the Paris Basin: les Bossats at Ormesson (Seine-et-Marne) », Gallia Préhistoire, ID : 10.4000/galliap.452


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Les Bossats site at Ormesson, in addition to its Badegoulian, Solutrean, Gravettian and Mousterian levels, has also delivered a Châtelperronian occupation over a large area, in the form of a thin layer and whose integrity has not suffered from mixtures, or to a very limited extent, with older or newer layers. This occupation has been excavated in two test-pits, test-pits 3 and 50 of respectively 16 and 2 square meters, but with an estimated surface area of 150 square meters. This level already delivers a certain amount of information concerning the lithic industry but also the colouring materials, already present at Ormesson in the Mousterian level, as well as on animal and vegetable resources. If in the years to come efforts are directed towards the exploitation of the younger levels, we plan an extensive excavation of the Châtelperronian in 4 to 5 years. In the meantime, this article is intended as a first presentation of this new Châtelperronian occupation, the northernmost one known at the present time. But it also lays down a certain number of milestones concerning the characteristics of the lithic industry, especially the blade production, through the realization of numerous explicit refits and also the presence and role of bladelet production. In this sense, the Ormesson site is an obvious part of the debate concerning the microlithic productions of the Châtelperronian and the relations which this so-called transitional industry was able to maintain with the Mousterian, as well as with the Proto-Aurignacian.Like their Mousterian predecessors, but also like the groups that occupied the site after them, the Châtelperronians from Ormesson undoubtedly benefited from a particular topography of the valley at this point, favourable to the driving of game. Like them, they were also able to find water, vegetal resources and flint nearby. Like them, their occupation was rapidly covered by sediments, sandy in this case, which allows a relatively new palethnographic analysis for this period. The small size of the surface presently excavated is certainly a limitation to the overall economic and functional interpretation of this level, but it does not prevent a fairly detailed questioning of the various categories of tools represented (knives, burins) or absent (end-scrapers) in the current state of the excavation. The first results of the faunal and charcoal analysis are presented, enriching this documentation, on the technical side, with more contextual data.In spite of a certain geographical isolation, les Bossats are nonetheless part of a “northern” Châtelperronian territory which includes the famous Renne at Arcy-sur-Cure or Roche-au-Loup at Merry-sur-Yonne (Yonne) caves. Some initial comparisons are outlined with these two sites. A discussion is also initiated about this apparent scarcity in Châtelperronian sites north of the Loire River, which is perhaps more related to the actual state of research rather than to a real lack of occupations.

Le gisement les Bossats à Ormesson, outre ses niveaux badegoulien, solutréen, gravettien et moustérien, a également livré une occupation châtelperronienne sur une grande surface, occupation pelliculaire et dont l’intégrité n’a pas souffert de mélanges ou de façon très limitée avec des niveaux plus anciens ou plus récents. Fouillé au sein de deux sondages, les sondages 3 et 50 ouverts respectivement sur 16 et 2 m2, mais d’une surface estimée à 150 m2 minimum, ce niveau livre déjà un certain nombre d’informations concernant l’industrie lithique, mais également les matières colorantes dont on connaît, à Ormesson, d’autres indices dans le niveau moustérien ainsi que les ressources animales et végétales. Si dans les années qui viennent, les efforts sont portés vers l’exploitation des niveaux plus récents, nous envisageons une fouille extensive du Châtelperronien dans 4 à 5 ans. Sans attendre ce délai, cet article se veut, avant tout, une première présentation de ce nouveau gisement châtelperronien, le plus septentrional à l’heure actuelle. Mais il pose également un certain nombre de jalons concernant les caractères de l’industrie lithique, en particulier la production laminaire grâce à la réalisation de nombreux remontages explicites et aussi la présence et le rôle de la production lamellaire. En ce sens, le gisement d’Ormesson participe de façon évidente au débat concernant les productions microlithiques du Châtelperronien et les relations que cette industrie dite de transition a pu entretenir d’une part avec le Moustérien et d’autre part avec le Proto-Aurignacien. Comme leurs prédécesseurs moustériens, mais aussi les groupes qui ont occupé le site bien après eux, les Châtelperroniens d’Ormesson ont sans doute tiré parti d’une topographie particulière de la vallée à cet endroit, favorable au rabattage du gibier. Comme eux, ils ont également su trouver à proximité de l’eau, des ressources végétales et du silex. Comme eux enfin, leur occupation a bénéficié d’un recouvrement rapide par des sédiments, sableux en l’occurrence, qui autorise une analyse palethnographique relativement inédite pour cette période. La petite taille de la surface actuellement fouillée est certes une limitation à l’interprétation économique et fonctionnelle globale de ce niveau, mais elle n’empêche pas un questionnement assez poussé sur les différentes catégories d’outils représentées (couteaux, burins) ou absentes (grattoirs) en l’état actuel de la fouille. Les premiers résultats de l’analyse de la faune et des charbons de bois sont présentés, enrichissant cette documentation, sur la sphère technique, de données plus contextuelles.Malgré un certain isolement géographique, les Bossats, n’en est pas moins partie prenante d’un territoire châtelperronien « septentrional » qui comporte la célèbre grotte du Renne à Arcy-sur-Cure ou encore celle de la Roche-au-Loup à Merry-sur-Yonne (Yonne). Quelques premières comparaisons sont esquissées avec ces deux sites. Une discussion est amorcée à propos de cette pauvreté apparente en gisements châtelperroniens au nord de la Loire qui est peut-être plus à mettre en relation avec l’état de la recherche qu’elle ne serait liée à une véritable faiblesse de l’occupation.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en