Origine, caractérisation et modes d’occupation des anthroposols précolombiens : approche micromorphologique comparée de deux sites en Martinique et Guyane française

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11 décembre 2018

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geoarchaeology cumulic soils anthropogenic factors pre-Columbian black soils pedogenetic transformations soil formation géoarchéologie anthroposol cumulique facteurs anthropiques terres noires précolombiennes transformations pédogénétiques formation des sols

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Sol

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Jeanne Brancier et al., « Origine, caractérisation et modes d’occupation des anthroposols précolombiens : approche micromorphologique comparée de deux sites en Martinique et Guyane française », Géomorphologie : relief, processus, environnement, ID : 10.4000/geomorphologie.12358


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Par ses activités, l’homme a contribué, par le passé, à transformer les sols dans une telle mesure que les référentiels pédologiques internationaux consacrent une classe aux anthroposols archéologiques. Dans les Antilles-Guyane, les travaux des 20 dernières années en archéologie préventive ont mis au jour des anthroposols archéologiques en contextes précolombiens. Les questionnements archéologiques portent sur l’origine de ces sols sombres, épais et d’aspect homogène, et les modes d’occupations passés qu’ils expriment. Afin de répondre à ces questionnements, la micromorphologie apparaît comme un outil efficace pour déterminer les processus de formation des sols, tant pédologiques qu’archéologiques, tout en informant sur les activités humaines anciennes. L’analyse comparative de deux anthroposols archéologiques martiniquais et guyanais vise à dégager les caractères communs et les spécificités stationnelles ou culturelles. Les résultats de cette étude montrent que : (i) les indicateurs microscopiques d’anthropisation des sols élaborés sur cinq sites archéologiques guyanais sont transposables à l’anthroposol martiniquais étudié ; (ii) les anthroposols analysés se sont mis en place par des apports rythmés (anthroposols cumuliques). Selon les indicateurs, les variations intra-site de l’anthroposol guyanais témoignent d’aires d’activité différentes, tandis que le site martiniquais correspond à une zone d’occupation peu intense. Ces résultats montrent également qu’en termes de processus, les sols précolombiens des Antilles-Guyane correspondent à des anthroposols archéologiques alors qu’ils sont exclus, pour certains, du référentiel pédologique français, du fait de leur trop faible épaisseur et/ou abondance en composants anthropiques. Ceci conduit à proposer une révision de leur définition dans les référentiels pédologiques, afin de les inclure.

Past human activity contributed to the transformations of soils in such a way that international soil classifications include anthropogenic soils or anthrosols as a specific type. In the last two decades rescue archaeology carried out in the French Lesser Antilles and French Guiana revealed homogenic, thick, and dark-colored pre-Columbian anthrosols. In this context, archaeological research tries to determine their origin and what kind of past human occupation these soils may reflect. In order to answer these questions micromorphological analysis appears to be a proper tool to unravel the processes of pedological and archaeological soil formation in relation to former anthropogenic activities. Comparative analysis of two pre-Columbian anthrosols, one from the Martinique Island and one from French Guiana, aims to define shared characteristics as well as local perhaps cultural peculiarities. The results show that (i) microscopic indicators of soil anthropisation from five French Guiana archaeological sites can be used as a proxy for Martinican anthrosols; (ii) the analyzed anthrosols have been rhythmically developped in relation to pre-Columbian activities, i.e. cumulic anthrosols. According to the indicators, intra-site variations of the French Guiana anthrosol show different activity zones whereas the Martinican sites correspond to a low-density occupation. These results also show that Antillean-Guiana pre-Columbian soils represent noticeable archaeological anthrosols despite the fact that, for some, they can not be included in the French soil classification, because of their thinness and low quantity of archaeological remains they contain; hence, we propose a revision of their definition in order to include them in soil classification.

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