Mal, mal d’être et maladie : radiographie de l’imposture dans Beichte eines Mörders de Joseph Roth

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5 octobre 2012

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Jacqueline Bel, « Mal, mal d’être et maladie : radiographie de l’imposture dans Beichte eines Mörders de Joseph Roth », Germanica, ID : 10.4000/germanica.1790


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Beichte eines Mörders présente l’imposture comme une incarnation du mal, l’effet d’une force infernale qui prend possession de l’être, et une maladie qui détruit l’individu de l’intérieur. À la différence d’autres personnages littéraires du début du xxe siècle, Golubtschik ne devient pas imposteur dans le dessein de tirer profit de ses duperies mais pour se venger de la cruauté de son patronyme et de l’injustice personnelle dont il est l’objet. L’aspiration à la reconnaissance et un besoin de compensation sont ainsi à l’origine de sa carrière d’imposteur. En situant les causes de l’imposture dans la sphère ­intime – voire dans le domaine de l’inconscient –, Roth insiste sur la fréquence et la ­banalité de l’imposture qui demeure le plus souvent cachée : il émet la théorie que toute personne vivant en société ne peut faire autrement que d’adopter des comportements d’imposteur. Le roman de Roth a tendance à présenter le principal imposteur du roman comme une double victime, tout d’abord comme un individu meurtri par la vie, puis comme un être laminé par le mécanisme de l’imposture. Au début tactique d’autodéfense et tentative de survie, l’imposture s’avère déboucher ensuite sur une spirale infernale.

In Beichte eines Mörders verkörpert der Betrüger Golubtschik das Böse schlechthin ; eine teuflische Kraft hat sich seiner bemächtigt und eine unbekannte Krankheit zehrt ihn innerlich auf. Im Unterschied zu anderen Romanfiguren im Anfang des 20. Jahrhunderts täuscht die Hauptgestalt ihre Mitmenschen keineswegs aus Geldgier, sondern das Mißbrauchen des Vertrauens der anderen ist als Racheakt für die Gemeinheit des eigenen Familiennamens und für die Ungerechtigkeit der sozialen Verhältnisse sie betreffend zu verstehen. Das starke Verlangen nach Geltung und Kompensation erweist sich als Ursache für den Drang zur Hochstapelei. Roth geht den Ursprüngen der Täuschungsabsicht nach. Mit dem Ansiedeln des Triebs im Privatleben bzw. im Unbewußten weist er auf die Häufigkeit und die Banalität eines solchen Verhaltens hin, das meistens unerkannt bleibt : er postuliert damit, der Mensch könne nicht umhin, seine Mitmenschen zu täuschen, um im Leben zu bestehen. Der Hauptbetrüger im Roman ist zweifaches Opfer, da seine Seele am Ende zerknirscht ist und die Hochstaplerei seine Hoffnungen ruiniert hat. Anfangs ein Versuch der Selbstverteidigung, welcher das Überleben sichern sollte, stellt sich die Betrügerei schließlich als Teufelswerk heraus.

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