20 octobre 2016
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Elena Giovannini, « Georg von der Vrings Die Spur im Hafen. Mord und Detektion im Dritten Reich », Germanica, ID : 10.4000/germanica.3175
En dépit du scepticisme des intellectuels et des dirigeants du parti national-socialiste, la littérature policière jouit d’une grande popularité au sein du Troisième Reich et, pour cette raison, le régime tente de la manipuler à des fins de propagande et d’endoctrinement politique. Le plus fort tirage dans ce genre littéraire est atteint par Die Spur im Hafen de Georg von der Vring, un roman policier dont l’intrigue se déroule au xixe siècle, et dans lequel le lien étroit entre écriture et enquête apparaît aussi bien dans les stratégies narratives adoptées par l’auteur que dans la façon dont le détective mène ses enquêtes. Barbara Korte et Sylvia Paletschek soutiennent que, du fait de son lien étroit avec l’ordre social, la littérature policière offre des informations sur l’époque à laquelle les œuvres sont écrites. Dans Die Spur im Hafen, la représentation des homicides et des techniques d’investigation présente justement des caractéristiques propres à l’époque et au genre littéraire du texte, lesquelles sont influencées par les normes sociales et artistiques du Troisième Reich, alors même que le roman ne présente pas d’éléments clairement rattachés à l’idéologie hitlérienne.