Palestrina(1917) de Hans Pfitzner : un opéra à la charnière de deux époques

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1 décembre 2009

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Künstlerdrama

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La légende en trois actes, Palestrina, de Hans Pfitzner est, comme le remarque Thomas Mann à juste titre dans ses Considérations d’un apolitique, « le dernier écho et, consciemment, l’ultime de la sphère schopenhauerienne-wagnérienne ». Pfitzner se définit lui-même comme un héritier d’une longue tradition qu’il voit menacée par les bouleversements artistiques et politiques que connaît le début du xxe siècle et il déplore, comme Thomas Mann dans son œuvre conservatrice, le finis musicae ; ceci notamment dans sa polémique contre Ferruccio Busoni au titre évocateur de Danger futuriste (1917) dans laquelle on retrouve certaines positions de l’opéra Palestrina. Palestrina fait partie du genre littéraire du Künstlerdrama dont Pfitzner reprend le thème principal depuis Goethe, l’opposition entre art et vie, en s’appuyant sur la philosophie schopenhauerienne. Contrairement à ses prédécesseurs, Pfitzner décrit dans Palestrina l’antagonisme entre art et vie avec une dureté implacable. Palestrina, le musicien du xvie siècle que le siècle suivant a surnommé le « Sauveur de la Musique », s’avère être un personnage typique d’une « situation culturelle tardive » (R. Seebohm). Sa réponse aux bouleversements de son temps s’exprime par un attachement sans faille aux grands compositeurs du passé, sachant qu’il se situe lui-même « à la fin d’une grande époque ».

Pfitzners Legende in drei Akten, Palestrina, ist, wie Thomas Mann in seinen Betrachtungen eines Unpolitischen zu Recht bemerkt, «etwas Letztes und mit Bewußtsein Letztes aus der schopenhauerisch-wagnerischen» Sphäre. Pfitzner definiert sich selbst als Spätgeborener und Erbe einer jahrhundertelangen Tradition, die er durch die künstlerischen Umwälzungen am Anfang des 20. Jahrhunderts gefährdet sieht und er beklagt, wie Thomas Mann auch in seiner konservativen Schrift, das finis musicae, so u. a. in seiner Polemik gegen Ferruccio Busoni Futuristengefahr (1917), in der wir Positionen wiederfinden, die er in seinem Palestrina eingenommen hat. Geistesgeschichtlich gehört Palestrina zu der Gattung des Künstlerdramas, dessen Hauptthema, den Widerspruch zwischen Kunst und Leben, Pfitzner in der Nachfolge Schopenhauers aufgreift. Im Verhältnis zu seinen Vorgängern behandelt jedoch dieses späte Künstlerdrama den Kunst-und-Leben-Antagonismus mit unversöhnlicher Härte. Palestrina, die Musikergestalt aus dem 16. Jahrhundert, den man seit dem 17. Jahrhundert den «Retter der Musik» genannt hat, erweist sich als eine typische Figur einer Übergangzeit und einer «Spätkultursituation» (R. Seebohm). Seine Antwort auf die Umwälzungen seiner Zeit ist eine Rückwärtsgewandtheit, die ihn jedoch nicht daran hindert, im Bewußtsein ein Letzter zu sein und am «Ende einer grossen Zeit» zu stehen, Großes zu leisten.

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